Le supremator Google vient de balancer son algo dévoreur de pubs. Une actualité relayée par notre excellent Olivier Duffez (WebRankInfo). En résumé, trop de pubs sur un site, et pas au bon endroit = recalé à l'examen positionnement. Une logique très schizophrène, de la part de la 1ère plateforme de pubs du monde... Comment estimer le risque de déclassement de votre site, sans indicateur de Google? Que faire?

Inutile de réécrire l'article de Olivier Duffez: lisez ses explications très claires sur l'algorithme Page Layout de Google.

Ce que j'en retiens, comme beaucoup d'autres professionnels du référencement internet:

  • pourquoi sanctionner d'un côté la pub, en étant par ailleurs le 1er diffuseur mondial (Adsense et adwords)?
  • pourquoi ne pas sanctionner les pubs hors page (pop-up, pop-under, overlay...) tout aussi invasives?
  • que dire de ces overlays refusant l'accès au contenu avant plusieurs secondes... cf les préludes publicitaires imposés par Google sur les vidéos de Youtube?
  • pourquoi les pages de résultats de recherche Google sont-elles envahies de résultats commerciaux (1 seul résultat naturel visible de l'internaute)?

Mesurer l'impact de la pub sur votre positionnement

On commence à être habitués. Google est devenu le roi du "fais pas ce que je fais, mais fais ce que je dis". Et vite. Sauf que Google ne nous donne pas les moyens de le faire, ni vite, ni bien. Pas d'outil ou d'indicateur précis pour réviser sa copie, et remettre le contenu à la place qu'il n'aurait jamais dû perdre. Le seul indicateur mis à disposition des webmasters, par Google: le déclassement de leur site...

Dans l'immédiat, utilisez ce petit outil en ligne pour déterminer la ligne de flottaison de vos contenus suivant les tailles d'écran. La position des pubs est visible en transparence. Je vous conseille de tester des pages internes, pas seulement l'accueil ou la tête de rubrique. Au passage, notez que Google sanctionne particulièrement les pubs placées aux endroits qu'il préconise aux webmasters pour optimiser la performance de leurs annonces. Cherchez le bug...

Un algo schizophrène qui cache autre chose

On peut se féliciter du "retour du contenu". Eh oui, les Jedaï n'ont pas tous été exterminés. Mais on peut aussi s'interroger sur les motivations réelles de Google. La logique totalement schizophrène qui sous-tend cet algorithme Page Layout pose d'autres questions. Aux professionnels d'internet, aux entreprises, et surtout aux utilisateurs d'internet que nous sommes tous, quel que soit notre métier.

Le véritable objectif de l'alghorithme anti-pub de Google ne serait-il pas d'évincer les autres plateformes d'affiliation, au profit de Adwords et Adsense? Enjeu vital pour les Zanox, Tradedoubler, Effiliation et Cie... Mais aussi pour nous autres: quel est notre devenir face au monopole de Google? Surtout si le seul à s'y opposer est FaceBook?

Manipuler et épuiser, pour dominer le marché

Vous n'avez pas l'impression d'être excessivement manipulés par Google vous? Moi si.

Et si on prend du recul: pendant qu'on brûle toute notre belle énergie de professionnels d'internet, à suivre les caprices de Google, on ne prend pas le temps de trouver d'autres solutions pour valoriser nos sites. Nos clients s'épuisent en investissements de courte durée, remis en question toujours plus vite. Du tricoter / détricoter façon Pénélope espérant Ulysse... Car les caprices de Google se succèdent à une cadence toujours plus effrénée. Engloutissant l'énergie, le temps et les moyens financiers... des usagers d'internet.

Épuiser pour tuer les alternatives dans l'oeuf

Ces ressources, monopolisées pour la gloire de Google, permettraient de créer des alternatives à ce géant toujours plus gourmand.
Des alternatives à Google, qui profiteraient aussi bien aux internautes, qu'aux entreprises.
Pour que le net redevienne ce qu'il était au départ: un vrai lieu de communication, et pas une place de marché phagocytée par le libéralisme absolu...

Que faire devant cette hégémonie trop écrasante, qui nous promet l'asphyxie à court terme?

Rebellion anti-Google?

Bref, en affolant les spécialistes d'internet et les entreprises qui doivent parier avec, Google n'a plus personne en face pour l'empêcher de s'emparer du monopole absolu. En raflant au passage toute la puissance économique que représente notre travail à nous. Sans nous reverser la moindre contrepartie... Champion!

Moi je dis: tentons de renverser la vapeur. Comment? Voici des pistes.

  • Explorer le net pour trouver et recommander des moteurs de recherche 'libres'.
  • Soutenir et promouvoir la création d'un moteur de recherche financé par les pouvoirs publics, au profit du service public.
  • Utiliser d'autres outils d'analyse de mesure de performance et de ROI (SeeU Rank, outils des hébergeurs...).
  • Communiquer au plus grand nombre d'internautes la tromperie dans laquelle Google les emmène (et des moyens d'y échapper). Sur certaines requêtes, combien de lignes de résultats naturels de petites entreprises, en proportion de ténors du genre et des liens sponsorisés?

Après tout, les plus grandes révolutions ont démarré avec un noyau de personnes, et de grandes idées. Se rebeller contre Google frôle l'utopie. Renverser la Bastille en était une autre...

Bon ça va pas faire du bien au classement de mon  site cette conclusion... Quoi qu'il en soit, je vous propose de recenser ici, dans les commentaires, les alternatives à Google. Et de porter le débat autour de vous: à vos clients, à vos confrères, à votre entourage... Que la force soit avec nous ;-)

Commentaires  

# Liste de moteurs alternatifs à GoogleFrédéricque Duhamel 12-02-2014 01:11
En complément, voici une liste de moteurs de recherches autres que Google, que j'ai testés.
http://www.semseo-pro.fr/discuter/81-moteurs-alternatifs-a-google
# Seb 11-02-2014 22:13
Intéressant la position anti-pub de Google en faveur de la qualité des contenus. Surtout que d'un autre côté, il encourage la médiocrité....
http://www.abondance.com/actualites/20140211-13637-matt-cutts-et-les-commentaires-mal-ecrits.html
Ouais, t'as raison: fais ce que je dis, mais fais pas ce que j'ai dit que tu devais faire... De plus en fort plus fort

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